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COMMUNICATION DES TRAVAILLEURS DE VioMe


Après quatre ans et demi de fonctionnement et six ans de notre – des travailleurs de VioMe – lutte, le pouvoir judiciaire n'a jamais cessé les attaques contre nous.
Et alors que le tribunal a adopté une proposition méprisable sur la faillite, et a rejeté les efforts des travailleurs pour poursuivre l'exploitation de l'usine, il vient maintenant à imposer une vente aux enchères partielle des moyens de production; de ces moyens qui ont nourri des dizaines de familles pendant 4 ans. Ceci est la responsabilité des juges « honnêtes », qui, en tout cas tout ce qu'ils ont à l'esprit est de détruire tout ce que nous, les travailleurs de VioMe, avons créé avec tant d'efforts.
Et ils le font, de sorte qu'aucun autre groupe de travailleurs ne pense même pas à procéder à l’autogestion des industries abandonnées.
Pour cette raison, nous condamnons les autorités ont essayé et syndic de faillite, qui, en tout cas empêche le fonctionnement de l'usine par nous, les travailleurs, directement et sans patrons.
Nous invitons vous, les syndicalistes, les travailleurs, les collectifs pour nous soutenir et montrer tous ensemble que
s’ ils ne peuvent pas, nous pouvons
Nous vous invitons à montrer votre soutien pratique afin que nous puissions garder l’usine en vie et nos familles loin de la peur et de la pauvreté. Nous vous invitons à signer des résolutions de solidarité afin que nous puissions prouver notre force: la force de la solidarité, qui est plus forte que toute forme de suppression par le capital, que toute forme d'effondrement économique de l'économie capitaliste.

En lutte et en solidarité,
Les travailleurs de VioMe


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Résolution
L’union ……………….. demande à toute autorité judiciaire, économique, politique de ne pas empêcher la gestion de l'usine par ses travailleurs et de faciliter leurs efforts pour légaliser cette gestion, afin que les travailleurs soient en mesure de gagner la vie de leur famille et leurs enfants.
Nous croyons que toute tentative de blocage du fonctionnement de l'usine VioMe est immorale et nous rappelons la situation économique difficile des travailleurs dans notre pays, et que les autorités judiciaires ont leur part dans la responsabilité collective des autorités du pays, car elles n'ont rien fait pour réclamer l'argent qui est due aux travailleurs, mais ils ont tout fait pour entraver les efforts des travailleurs pour assumer la gestion de l’usine.
Nous vous demandons de prendre position en faveur de la société qui souffre, sinon vous nous trouverez en face de vous.
Union / partie / collectivité ……..

Cachet, le cas échéant. 



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Alors que se prépare intensément la seconde rencontre euroméditerranéenne « l’économie des travailleurs » – qui aura lieu dans l’usine de VIOME du 28 au 30 octobre avec plus de 200 participants internationaux – l’État et le système judiciaire tentent à nouveau de vendre les locaux de VIOME. C’est la répétition d’une mise aux enchères qui a été reportée sine die en décembre, un événement exceptionnel pour le système judiciaire grec. Cette action de solidarité avec les travailleurs de VIOME a eu lieu pour s’assurer que la mise aux enchères ne se réalise pas.
VIOME ne sera pas vendue, ne sera pas liquidée car elle appartient aux travailleurs et à la société
13.30 Une prise de parole des avocats et des travailleurs de VIOME à l’extérieur du tribunal après la fin de la mise aux enchères : « Le premier cycle de mise aux enchères est maintenant terminé. Il n’y a pas eu de propositions d’achat et il a été déclaré infructueux. Il est fort probable que l’administrateur judiciaire redémarrera une nouvelle procédure dans quelques mois. Le mouvement de solidarité doit rester mobilisé. »
13.20 Pour qu’une nouvelle procédure de mise aux enchères puisse démarrer, il faut une nouvelle demande de la part de l’administrateur judiciaire et une nouvelle décision du tribunal. Le mouvement de solidarité avec les travailleurs de VIOME doit rester mobilisé, mais cela nous laisse du temps pour améliorer la production, élargir les réseaux de soutien localement et internationalement, préparer de nouveaux plans et projets pour l’autogestion de nos vies. C’est ce qui fait que la lutte de VIOME est essentielle et permanente !
13.10 La mise aux enchères est terminée ! Il n’y a eu aucune offre. C’est le résultat d’une grande mobilisation pour écarter cette menace pour VIOME. Une grande satisfaction pour les manifestants qui crient des slogans en faveur de l’autogestion.
12.50 D’après certaines informations, il n’y avait aucune offre pour la mise aux enchères. Si cela est confirmé, celle-ci sera déclarée infructueuse.
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11.30 La police annonce qu’elle va autoriser la présence de représentants pour qu’ils s’assurent de la transparence de la procédure. Pour le moment, personne n’est autorisé à rentrer.
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10.10 La police anti-émeute se déploie autour du tribunal de Thessalonique, où les travailleurs et l’assemblée de solidarité avec VIOME ont appelé à un rassemblement à 11 heures en vue de bloquer la procédure.
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La police s'en prend à la « caravane de lutte et de solidarité » de VioMe après une rencontre sans résultat avec le vice-ministre du travail

(nous remercions autogestion.asso.fr pour la traduction)



Les travailleurs de l'usine occupée et autogérée VioMe de Thessalonique et de Roben à Veria, avec des sympathisants venant de toute la Grèce, ont commencé leur « caravane de lutte et de solidarité » vers Athènes le mardi 31 juin dans l'après-midi, pour protester contre l'inaction du gouvernement et sa mauvaise volonté de légaliser le fonctionnement les deux entreprises récupérées.

Cette mobilisation coïncide avec la fin d'un moratoire de six mois du processus de mise aux enchères des locaux de VioMe, un moratoire qui avait été obtenu après une action déterminée des travailleurs qui ont physiquement bloqué en décembre dernier la mise aux enchères.

En dépit des promesses, le gouvernement, dirigé par le soit-disant parti de gauche Syriza qui s'était déclaré soutien de la lutte des VioMe lorsqu'il était dans l'opposition, pratique non seulement la politique de l'autruche à l'égard des demandes des travailleurs mais s'en prend à eux sans raison alors qu'ils installaient des tentes face au ministère du travail pour exiger que leurs demandes soient satisfaites.

Un comité formé de délégués des deux usines et de leurs sympathisants provenant des mouvements sociaux a rencontré le vice-ministre du travail à 13h30 le vendredi 1er juillet et a réaffirmé ses demandes d'annulation immédiate et définitive du processus de liquidation de VioMe, la garantie d'une fourniture en eau et électricité des usines et la légalisation de leur fonctionnement sous le contrôle des travailleurs. Le vice-ministre s'est une fois de plus vaguement déclaré solidaire de la lutte tout en confirmant que le processus de liquidation pourrait reprendre immédiatement. En retour, les travailleurs ont fait connaître leur intention de camper à l'extérieur du ministère jusqu'à ce qu'ils aient une réponse définitive de sa part.
Moins de dix minutes avant la fin de la réunion, alors que les travailleurs et sympathisants déballaient leurs tentes, trois sections anti-émeute de la police les ont attaqués sans sommation, frappant les manifestants et utilisant contre eux des gaz lacrymogènes. Deux manifestants ont été arrêtés dont un journaliste indépendant qui couvrait la manifestation avec sa caméra, en dépit de la mention claire qu'il faisait de son statut professionnel. Plusieurs manifestants ont reçu des coups et souffrent de coupures. Certains d'entre eux ont dû être amenés à l'hôpital pour recevoir des soins, notamment des points de suture.

La vidéo de cette attaque injustifiable réalisée par un média indépendant :


Une autre évidence de la brutalité policière : la police anti-émeute encercle les manifestants et les frappent arbitrairement et sans raison. Le gouvernement est responsable de cet assaut et répond par la violence à ceux qui se battent pour la dignité !



De même, une autre vidéo de l'assaut, qui se termine par l'arrestation du journaliste, filmée par le journaliste lui-même. Il est évident qu'à ce moment, il ne commettait aucun délit et qu'il était visé par la police afin de censurer tout compte-rendu de cet événement. On l'entend crier au milieu de cette vidéo « je suis un reporter » face au policier impassible qui le tirait vers le camion de police.



Après des moments de tension, la police anti-émeute a quitté l'endroit et les manifestants se sont retrouvés. Les personnes arrêtées ont été relâchées sans inculpation. Finalement, les tentes ont été installées et une grande assemblée a été convoquée. Les travailleurs et soutiens ont dénoncé cette lâche attaque qui rappelait aux médias les plus mauvais jours de la répression des protestations anti-austérité.

Les manifestants blessés sont revenus des hôpitaux afin de participer à l'assemblée. Celle-ci a décidé de maintenir le camp de protestation, de le renforcer par plus de bénévoles et de multiplier les actions de protestation malgré la répression du gouvernement.

Les usines appartiennent à la société et à ceux qui y travaillent ! Les travailleurs en ont assez des promesses vaines et de l'attitude ambiguë du gouvernement. Les travailleurs de VioMe et de Roben restent à Athènes, camperont devant le ministère du travail jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites!

Les travailleurs ne demandent pas de privilèges exorbitants. Ils demandent simplement que le gouvernement arrête de se mettre au service des puissants et respecte ce qui a été gagné par quatre ans de lutte. Ils demandent que les obstacles à une véritable autogestion des besoins sociaux de la société soient levés. S'ils ne peuvent le faire, nous, nous le pouvons !










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Chers amis,

À la suite de la bataille juridique menée contre le collectif des travailleurs de VIOME, le syndic nommé par l'État est en train d'organiser différentes ventes aux enchères dans le but de liquider la parcelle de terrain sur laquelle est située l'usine de VIOME. Une éventuelle vente du terrain fournirait la base juridique pour expulser les travailleurs de l'usine.

Bien que les travailleurs et l'assemblée de soutien soient décidés à rester sur leur position et à défendre l'usine contre toute éventualité, le processus de vente aux enchères représente une menace et exige une mobilisation afin d'être empêché. Une première étape consiste à bloquer, par l'action directe, la première vente aux enchères qui est programmée pour le 26 novembre. Voilà pourquoi nous nous adressons à vous pour vous demander de l'aide et une mobilisation pour faire pression sur le gouvernement afin de satisfaire les revendications de longue date des travailleurs de VIOME pour la légalisation de leur activité, en expropriant l'usine au profit de la coopérative des travailleurs de VIOME, qui fonctionnera d'une manière horizontale et autogérée, comme elle l'a fait depuis trois ans maintenant.

Nous appelons à une semaine internationale de solidarité, du 17 au 24 Novembre.

1- Nous vous invitons à signer la résolution en pièce jointe et à envoyer vos coordonnées à protbiometal@gmail.com, ou mieux encore, à remettre la résolution signée à l'ambassade ou au consulat grec le plus proche, en exigeant qu'elle soit transférée au ministère grec du Travail.

2- Tous les actes de solidarité internationale, en particulier ceux qui impliquent une action directe non-violente à l'égard des ambassades grecques dans le monde entier, sont les bienvenus.

3- Nous vous invitons à organiser des projections du documentaire de 30 minutes par D.Azzellini et O.Ressler, expliquant la lutte des VIOME à travers les interviews et assemblées (sous-titres anglais inclus).

4- Vous pouvez nous envoyer des annonces de vos événements, et / ou des photos à télécharger sur le site de VIOME, à protbiometal@gmail.com

Resolution
Après avoir été abandonnée par les employeurs, l'usine de VIOME a fonctionné depuis quasiment trois ans sous contrôle ouvrier en autogestion par l'assemblée des travailleurs. Elle constitue aujourd'hui une lutte emblématique, qui démontre que la vraie réponse à la crise qui laisse des millions d'individus dans la pauvreté et le chômage est l'émancipation des travailleurs et un redressement productif basé sur l'initiative et la créativité de la société. Les travailleurs de VIOME, à travers la fabrication de produits ménagers dans les locaux de l'usine occupée, ont proposé un nouveau mode de production qui répond aux besoins de la société, contre les relations d'exploitation du travail et le besoin infini d'accumulation du capital.

Malheureusement, en dépit des promesses des gouvernements successifs de régulariser cet exemple intéressant d'autogestion ouvrière, les travailleurs de VIOME font face à des procédures juridiques qui pourraient mener à la liquidation des locaux de l'usine et menacer la poursuite de la production.

Nous, collectifs et individus soussignés, soutenons la lutte des travailleurs de VIOME pour l'emploi, la dignité et la liberté, contre un système judiciaire qui sert aveuglément les intérêts des puissants.

Nous les soutenons dans leur décision de défendre leurs efforts de production par tous les moyens possibles.

Nous prévenons les autorités grecques et les puissants intérêts d'affaires qui s'opposent à la lutte de VIOME qu'une attaque contre VIOME constitue une attaque contre nous tous.

Nous demandons au gouvernement grec d'arrêter la mise aux enchères des locaux de VIOME et de présenter une solution définitive en expropriant les terrains et en les confiant aux travailleurs, à la condition que l'usine continue de fonctionner sous contrôle ouvrier et en horizontalité dans les prises de décisions.

Nous indiquons clairement que nous ne permettrons à personne de reprendre l'usine à ses propriétaires légitimes que sont les travailleurs et la communauté en général. Nous soutiendrons cette lutte dans toutes ses étapes futures.


Les travailleurs de VIOME l'emporteront car ils se battent pour une juste cause de dignité et d'autodétermination !  

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Un appel à soutien pour la lutte de VIOME 

Chers amis, 

Nous souhaitons vous informer des récents développements de la lutte des travailleurs de VIOME. 

Comme vous le savez, cela fait maintenant quatre ans que nous nous battons pour nos vies et notre dignité. Nous, en tant que travailleurs, avons décidé de faire des alliances sociales. Nous avons rejeté les propositions faites par différentes organisations politiques d'avoir une relation exclusive avec notre lutte et de l'orienter sur des critères étroits et partisans. Ceci étant, nous avons toujours accepté toute invitation pour parler et communiquer.
Quand une grande partie de la société a décidé de s'engager à nos côtés et de nous soutenir par différents moyens disponibles, un grand réseau de solidarité s'est créé. Nous avons ainsi construit des relations de confiance, avec des assemblées communes où la communauté large pouvait participer et où nous prenions ensemble des décisions sur la conduite politique de la lutte ou d'autres questions. 

De nombreuses organisations politiques ont été d'accord avec le principe politique que nous avons établi d'une alliance avec de large franges de la population. Jusqu'à ce jour, ils ont soutenu nos efforts pour faire fonctionner l'usine sous contrôle ouvrier et en autogestion par l'assemblée des travailleurs. 

Syriza était une des forces politiques qui ont soutenu notre combat, par des prises de position et des engagements pour une solution immédiate en faveur du fonctionnement de l'usine, certaines faites par l'actuel premier ministre en personne. 

Évidemment, depuis que Syriza est arrivé au gouvernement, ses prises de position et engagements sont devenus de plus en plus vagues. La détermination qu'ils ont montrée lorsqu'ils étaient dans l'opposition a été remplacée par une certaine timidité et des propositions pour que nous fassions des compromis dans un cadre autre que celui sur lequel nous nous étions mis d'accord. 

Après huit mois de gouvernement, leur grande “réussite” a été de soumettre la lutte de VIOME aux aléas du système judiciaire. C'est ce même système judiciaire qui après avoir condamné l'ancienne propriétaire de VIOME, Christina Philippou, à des dizaines de mois de prison, lui a permis en échange de réaliser du travail communautaire pour une municipalité avec qui elle avait des relations “privilégiées”. À ce jour, elle ne s'est jamais présentée pour réaliser ces travaux d'intérêt général. 
Le premier gouvernement de gauche nous a laissé dans les mains d'un système judiciaire qui permet à ceux qui ont abusé et détruit la société grecque il y a cinq ans d'être libres sans jamais prendre de décision pour les punir. 

Le parti pris politique des juges est évident à travers les décisions qu'ils ont prises à ce jour : ils ont été jusqu'à dire que nous n'avions aucun droit légitime de réclamer l'argent que nous devaient nos anciens employeurs ! À toutes nos demandes de restitution d'argent, par le biais de la saisie de la propriété de Philkeram et en nous autorisant à relancer l'usine par nous-mêmes, nous avons toujours reçu la même fin de non-recevoir.

Et bien sûr, ils ne prennent aucune décision pour trouver une solution pour relancer l'usine. C'est ainsi que nous, les travailleurs, avons décidé de rester sur place afin d'éviter le chômage. 

D'après une récente décision de la cour, le terrain où se trouvent les locaux de VIOME sera mis aux enchères ce jeudi 26 novembre 2015 et les trois jeudis suivants. En cas d'absence d'acheteur, ils continueront ce processus jusqu'à ce qu'ils trouvent un acheteur, ce qui nous expulsera des lieux. 

Ce terrain est constitué de quatorze parcelles, certaines ayant été données directement ou indirectement par le gouvernement grec à l'ancien propriétaire Phillipou en contrepartie de la création d'emplois. Ils sont maintenant aux enchères pour satisfaire les créanciers de Philkeram, la maison-mère de VIOME : le trésor public, la sécurité sociale, les anciens travailleurs de Philkeram, les banques et les fournisseurs. 

Les locaux de VIOME représentent un septième de la surface totale du terrain et la zone sur laquelle ils sont situés peut aisément être séparée du reste du foncier de Philkeram. Mais les salariés de VIOME n'ont jamais été mentionnés dans la procédure de faillite alors que VIOME était une filiale de Philkeram, conduite à la perte par la faillite de la maison-mère. VIOME a été complètement négligée, alors que la mauvaise gestion de la famille Phillipou, qui a transféré des fonds appartenant à VIOME et l'a endetté pour ses besoins personnels, était largement responsable de cette faillite. Ceci a été démontré dans une étude réalisée par Deloitte qui concluait à la possibilité de maintenir le fonctionnement normal de ces deux entreprises. 

Le système judiciaire s'est montré une fois de plus en accord avec les forces du capital et a rendu des jugements contre les travailleurs qui réclamaient le droit au travail. Et bien sûr, l'État n'a pas bougé face au défi de trouver des solutions. 

Pour cette raison, nous, les travailleurs de VIOME, invitons tous ceux qui se sont tenus à nos côtés durant ces années de lutte, à être présents ce mardi 26 novembre à la mise aux enchères des terrains, afin d'empêcher de nous expulser de l'usine VIOME, un lieu que nous avons, depuis deux ans, réussi à transformer en espace de travail et de liberté. 

Nous vous invitons à vous tenir à nos côtés, à soutenir tous les efforts des travailleurs pour rendre les forces de production autonomes de la classe capitaliste, une classe qui a délocalisé toute la production à l'étranger. 

Nous vous invitons à soutenir le fonctionnement de l'usine, depuis que nous, les travailleurs, avons décidé de ne pas la quitter car nos vies sont désormais liées à cette usine. 

Nous vous invitons à être à nos côtés, afin d'affirmer qu'une solution existe au-delà des avis des “experts” : aujourd'hui cette solution se trouve avec ceux qui sont directement impliqués dans la lutte et pas avec les sommités. 

En solidarité, 

L'assemblée générale des travailleurs de VIOME 





















Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME devant la menace immédiate de la liquidation 


Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont levés contre la pauvreté et le chômage. Ils ont entammé une longue lutte pour l'autogestion de l'usine et ce dans un contexte hostile. Cela fait deux ans qu'ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l'usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d'égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions  collectivement grâce à leur assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l'étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.

Les anciens propriétaires de l'usine - la famille Fillipou -  n'ont jamais cessé les tentatives de nuire au processus, par des obstacles légaux à chacune des étapes de leur chemin. Cela fait quatre ans qu'ils ont abandonné l'usine, s'appropriant tous les bénéfices et laissant derrière eux une dette de millions d'euros qui s'abat maintenant sur les travailleurs, maintenant leur familles dans la pauvreté et la misère. Aujourd'hui ils refont surface, conspirant avec les syndics et le système judiciaire afin de liquider l'entreprise.


Alors que les anciens propriétaires ont été condamnés à 123 mois de prison en première instance pour les millions d'euros de dettes pour les travailleurs, la cour d'appel a réduit cette peine à 43 mois de sursis, et annulé les compensations pour les travailleurs.En même temps, le 23 mars aura lieu un nouveau jugement, où sera évalué la pétition des administrateurs de liquider la machinerie et les installations. Si le tribunal leur donne raison, les intérêts financiers et immobiliers pourront s'immiscer dans l'usine de VIOME.


Les travailleurs de VIOME et le mouvement de solidarité national et international somme décidés à résister à la probable vente par tous les moyens disponibles. Le vendredi 20 mars, nous protesteront dans le centre ville de Thessalonique, avec un marché d'agriculteurs et une vente directe des produits de VIOME pour le public. Le lundi 23 mars nous nous réuniront en face du palais de justice pour protester contre l'intention des administrateurs et des juges de liquider l'entreprise et ses installations - qui condamnerait les travailleurs à perdre leur emploi et leurs familles à la précarité - afin de servir les détenteurs du pouvoir.


De plus, nous déclarons que, indépendamment de la décision du tribunal, nous sommes décidés à rester fermes et à défendre l'usine VIOME, un lieu de travail qui se maintient en vie grâce à la détermination des travailleurs ainsi qu'à la solidarité de la communauté. Nous refusons de laisser l'usine aux mains des pouvoirs judiciaires, qui ont refusés à plusieurs reprises de faire justice pour les travailleurs et les plus défavorisés.


Notre destin est entre nos mains, nous gérons nous-même notre travail et notre vie. Nous n'allons pas permettre que qui que ce soit détruise ce que nous avons construit avec tant d'efforts. Nous déclarons aux juges, à la police, aux syndics, aux anciens propriétaires et aux aspirants acheteurs :


VIOME N'EST PAS A VENDRE!

VIOME EST AUX TRAVAILLEURS!

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26 Juin : Journée internationale de solidarité avec la lutte des travailleurs de Vio.Me.

http://www.autogestion.asso.fr/?p=3282


« Vous ne le pouvez pas ? Nous, nous le pouvons ! »
« Vous ne le pouvez pas ? Nous, nous le pouvons ! »
La lutte des travailleurs de Vio.Me. est désormais une longue histoire, mais elle est aussi un combat d’avenir.
C’est l’histoire d’une usine abandonnée par les employeurs, oubliée par l’État et le gouvernement, et ignorée des bureaucraties syndicales. C’est l’histoire d’une usine où, comme dans nombre d’endroits, les travailleurs ont perdu leur emploi dans le contexte d’un désastre que les dirigeants appellent restructuration économique, et que nous préférons nommer crise et faillite du capitalisme mondialisé. C’est une histoire de désastre et de destruction, comme il y en a tant d’autres autour de nous.
Mais, c’est avant tout l’histoire d’une fraction de la classe ouvrière qui refuse de baisser les bras. C’est l’histoire d’une auto-organisation des travailleurs sur la base de la démocratie directe basée sur la conscience d’une unité de classe dans laquelle les principes d’organisation sont l’intérêt collectif et les assemblées générales. C’est l’histoire de la reprise et de l’autogestion de l’usine Vio.Me., où le besoin d’un travail et d’une rémunération digne sont le déterminant principal. C’est l’histoire d’une communauté de lutte où les problèmes quotidiens trouvent des solutions collectives. C’est une histoire de créativité.
Pour cette raison, le combat des travailleurs de Vio.Me. a réveillé la solidarité de milliers de personnes, de travailleurs et de chômeurs de tous les endroits de la planète. Pour cette raison précise, pour la seule dernière année, de Melbourne à Tokyo et de Washington à Berlin, des dizaines d’évènements ont été organisés pour soutenir cette lutte. Pour cette raison précise, des syndicats, des collectifs, des espaces sociaux et des initiatives ont eu lieu dans toutes les villes de Grèce, grandes comme petites, démontrant ainsi de différentes façons leur solidarité constante. C’est aussi la raison pour laquelle les gouvernants, l’État et les patrons ont peur des travailleurs de Vio.Me et s’opposent à leur lutte de toutes les façons possibles.
Aujourd’hui, quatre mois après la réouverture de l’usine de Vio.Me. par les travailleurs eux-mêmes en autogestion et sous contrôle ouvrier, l’État et le gouvernement continuent de mettre des obstacles et d’empêcher le fonctionnement normal de l’usine. Depuis quatre mois, le gouvernement essaye d’étrangler financièrement ce combat, refusant à ce jour aux travailleurs, non payés depuis deux ans, l’indemnité extraordinaire de chômage qui a pourtant été allouée pour de nombreux autres cas. Mais les travailleurs et leur syndicat ne se soumettront pas à ce chantage économique.
Nous appelons chaque travailleur qui comprend les attaques de la classe possédante contre nos vies et nos moyens de subsistance, chaque chômeur qui perçoit dans l’autogestion des moyens de production une voie contre la pauvreté et la misère, chaque syndicat, collectif ou espace social du mouvement à se tenir aux côtés du combat des travailleurs de Vio.Me.
Mercredi 26 juin, les travailleurs de Vio.Me. appellent à un une journée internationale de solidarité. Ils distribueront les produits réalisés sous contrôle ouvrier lors d’un évènement central à Thessalonique.
Et ils invitent toute la société à se tenir à leurs côtés en organisant des évènements de solidarité en Grèce et à l’étranger.
Nous demandons le fonctionnement sans contrainte de l’usine Vio.Me. en autogestion et sous contrôle ouvrier total !
Nous demandons la légalisation immédiate de son activité.
La production aux mains des producteurs et les usines aux mains des travailleurs !
Autogestion ouvrière et démocratie directe à la base !
Des bureaux occupés de la télévision publique grecque et des travailleurs en grève de toute la Grèce au soulèvement de nos frères, les travailleurs et chômeurs de Turquie, nous participons à un mouvement qui vise à reprendre en mais nos vies! Ensemble, nous allons gagner!
Événement central de solidarité à Thessalonique: Mercredi 26 juin, à l’espace social libéré “Scholio”, à l’angle des rues Vas. Georgiou et Bizaniou, à partir de 9 heures. Distribution massive de produits de nettoyage écologiques fabriqués par l’usine autogérée. Le soir, concert de soutien de musique folk Rebetiko.


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VIO.ME.: VOUS NE POUVEZ PAS? NOUS POUVONS! Video: Diakoptes

 

La lutte pour l'autogestion des ouvriers de Vio.Me.

Les travailleurs de Vio.Me., une usine de matériaux de construction à Thessalonique, en Grèce, abandonnée par ses propriétaires, ne sont pas payés depuis mai 2011. Par décision de son assemblée générale, ils ont décidé d'occuper l'usine et la faire fonctionner sous le contrôle des travailleurs en démocratie directe. Après la lutte  durant d’ici un an, qui a attirée l'attention et la solidarité en Grèce et dans le monde entier, ils ont redémarré la production le 12 Février 2013, suite a 3 jours de manifestations intenses.
Comment aider?
- Faites passer le message! Transmettez cette information à vos amis, contacts et organisations. Notre protection contre la répression est notre lien avec la société! Le secret de notre réussite est le lien solide avec la communauté!
- Contribuer économiquement! Les coûts de production sont élevés et les premiers mois seront décisifs. Les travailleurs ont un plan  solide et sont très optimistes quant au succès de l'entreprise, mais il faudra un certain temps avant qu'ils ne soient consolidés dans le marché. Contribuons tous! Utilisez le bouton "Donate", n’importe versement est utile!
- Organisez- vous, dans votre lieu de travail, votre quartier, votre ville! Favorisez l’autogestion sociale et réelle, sans la nécessité des intermédiaires, des politiciens professionnels ou des bureaucrates! Formuler de coopératives et des assemblées de quartier, protéger les biens communs, promouvoir une nouvelle civilisation basée sur la proximité, la reconnaissance mutuelle et la solidarité. 
- Contactez-nous a protbiometal@gmail.com. Les travailleurs seront heureux de sentir la chaleur de la solidarité venante de l'étranger!

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Les machines auto-gérées sont en marche!


Après 3 jours d'intense mobilisation, l'usine de Vio.Me. a commencé aujourd'hui (12.02) la production sous contrôle ouvrier! Il s'agit de la première expérience dans l'industrie auto-gérée dans la Grèce en crise, et les travailleurs de Vio.Me. sont convaincus que ce sera que le premier de toute une série.

La mobilisation a débuté par une grande assemblée des travailleurs, des organisations solidaires et des individus dans un théâtre du centre-ville dimanche soir. C'est là que déroulement de l'action du mouvement de solidarité a été discuté, tout le monde a eu la chance de prendre le micro et d'exprimer son opinion sur la lutte des travailleurs.

Le lundi soir, il y avait une manifestation dans le centre de la ville suivie d'un énorme concert-bénéfice avec plusieurs groupes folkloriques bien connus et de chanteurs. Parmi eux, Thanassis Papakonstantinou, l'un des plus importants compositeurs contemporains grecs qui fait en quelque sorte «partie du mouvement», car il donne toujours son soutient avec des paroles et en actes aux efforts de la société pour l'autodétermination. La participation a dépassé les attentes de tout le monde. Malheureusement, environ un millier de personnes n'ont pas réussi à entrer, car le stade était déjà plein. Le moment stellaire de la nuit, c'est quand les travailleurs ont pris le micro et ont expliqué leur vision d'une autre société, basée sur la justice sociale, la solidarité et l'autogestion. Cinq mille personnes ont applaudi, criant et chantant des chants de soutien. C'est alors que tout le monde s'est rendu compte que cet effort était voué au succès!

Tôt le lendemain matin la mobilisation a continué avec une manifestation dynamique vers l'usine. Les travailleurs étaient déjà à leur poste et le coup d'envoi triomphal de la production s'est fait devant les caméras des médias nationaux, locaux et alternatifs. Les travailleurs ont organisé une visite guidée de l'usine et expliqué tous les détails du processus de production pour les journalistes et les participants au mouvement de solidarité.

Il ya encore un long chemin à parcourir: Les coûts de production sont élevés, l'accès au crédit est impossible et d'obtenir une part du marché en période de récession est plus qu'incertain. Les travailleurs sont toutefois optimistes: le produit du concert de soutien et les dons de particuliers et des groupes de soutien recueillies via viome.org devraient être suffisants pour maintenir l'entreprise à flot dans les premiers mois. Et le soutien des mouvements sociaux signifie que bon nombre des produits seront distribués par le biais des structures existantes de l'économie sociale et solidaire. Les travailleurs de Vio.Me. sont déjà à la recherches de nouveaux produits de nettoyage, sur la base des ingrédients non toxiques écologiques, aptes à un usage domestique. L'usine fabrique des matériaux de construction de qualité (mortiers, plâtres, pâte colle à carrelage et matériaux de jointoiement, coulis imperméable à l'eau, etc) et les travailleurs savent très bien comment améliorer la qualité tout en réduisant encore plus les coûts de production et donc le prix. Le défi consiste maintenant à trouver un marché pour ces matériaux, que ce soit en Grèce ou dans les pays des Balkans environnantes. Certains produits peuvent être expédiés encore plus loin, afin qu'ils puissent être distribués par le mouvement de solidarité international.

Les 40 travailleurs de Vio.Me. et des centaines de participants au mouvement de solidarité ont vécu pendant trois jours une expérience inoubliable, qui n'est cependant que le début d'un chemin long et difficile. Maintenant plus que jamais, nous devons être unis et forts, déterminés à construire un monde nouveau fondé sur la solidarité, la justice et l'autogestion!

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De la part des ouvriers de Kouta Steel Factory en Egypte four les travailleurs de l'usine Vio.Me en Grèce!


Message de solidarité


Nous, les travailleurs de Kouta Steel Factory, dixième de Ramadan City, en Egypte, avont suivi les événements qui se déroulent à l'usine Vio.Me, à Thessalonique, en Grèce. Nous avons appris que les propriétaires de l'usine avaient fui, et que l'assemblée générale des travailleurs avait décidé de mettre l'usine en autogestion. Et que de ce fait l'usine a rouvert ses portes le 12 Février 2013, en tant que coopérative sous gestion ouvrière.



Nous aimerions partager avec vous notre expérience et notre lutte qui a commencé il y a environ un an et demi, et au cours de laquelle le syndicat indépendant à mené la lutte. Il s'agissait de sit-in et de batailles juridiques avec le bureau du Procureur général et le Μinistère du Travail. La lutte a abouti à une décision importante du Procureur général en août dernier : l'approbation du droit de placer l'usine sous l'auto-gestion des travailleurs et l'autorisation à l'ingénieur Mohsen Saleh de gérer l'usine. Il faut noter que le propriétaire avait fui sans avoir à payer les travailleurs depuis le mois de mars.
Le processus ne s'est pas déroulé sans obstacles et nous avons eu des difficultés depuis lors, à commencer par des négociations ardues avec les compagnies d'électricité et de gaz pour fixer la date des dettes de l'usine qui s'élèvent à 2,6 millions de dollars et 0,9 million $ respectivement pour les deux sociétés. Les travailleurs ont donné une leçon de sacrifice de soi, ils ont décidé de déduire la moitié de leurs salaires afin de l'utiliser pour l'achat de matières premières (palettes).
Nous sommes actuellement dans les dernières étapes qui nous mèneront à reprendre le processus de production de gaz et d'électricité. Les travailleurs de l'usine Kouta Steel sommes tous unis dans le cœur et dans l'esprit, déterminés à améliorer l'usine et amener notre expérience à la réussite.
Bien qu'à plus d'un millier de miles de la Grèce, nous envoyons nos plus forts sentiments de solidarité et de soutien aux travailleurs de Vio.Me et à leurs débuts dans l'expérience de l'autogestion. Nous déclarons également notre rejet absolu des mesures d'austérité qui affectent en premier lieu la classe ouvrière, que ce soit en Grèce ou ici en Egypte.
Nous invitons les travailleurs Vio.Me à échanger leurs expériences dans la lutte avec les nôtres, afin que nous puissions bénéficier des enseignements tirés de ces deux expériences d'autogestion. Des millions de travailleurs nous voient comme une réalité concrète et un rêve tant attendu.

Vive la lutte des travailleurs!
Vive la lutte des travailleurs de Vio.Me et de Kouta!



Président du Syndicat indépendant Président du conseil d'administration
Ahmad Mohsen Saleh Shaarawy


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 «L’usine Vio.Me. commence sa production sous contrôle ouvrier!»



«Nous sommes ceux qui pétrissent
et nous n’avons pourtant pas de pain,
nous sommes ceux qui extraient le charbon
et nous avons pourtant froid.
Nous sommes ceux qui ne possèdent rien
et nous arrivons pour prendre le monde»
Tassos Livaditis (poète grec, 1922-1988)

 Au cœur de la crise, les travailleurs de Vio.Me. [1] visent le cœur de l’exploitation et de la propriété. Alors que le taux de chômage atteint 30% en Grèce, alors que le revenu des travailleurs est nul, fatigués et irrités par des phrases pompeuses, des promesses et de nouveaux impôts, sans salaire depuis mai 2011 et sans travail du fait de l’abandon de l’usine par leurs employeurs, les travailleurs de Vio.Me, à la suite d’une décision prise lors de leur assemblée générale, ont fait part de leur détermination à ne pas devenir les proies d’un chômage permanent mais plutôt de lutter afin de s’approprier l’usine et de la faire fonctionner eux-mêmes. En octobre 2011, par le biais d’une proposition officielle, ils ont revendiqué la constitution d’une coopérative ouvrière, demandant une reconnaissance légale pour leur propre coopérative ainsi que pour celles qui suivront. Ils ont revendiqué, en parallèle, l’argent nécessaire pour faire fonctionner l’usine. Cet argent leur appartient quoi qu’il en soit puisque se sont eux qui produisent la richesse de la société. Le plan qu’ils ont établi n’a rencontré qu’indifférence de la part de l’Etat et des bureaucraties syndicales. Il a toutefois rencontré l’enthousiasme au sein des mouvements sociaux, lesquels ont lutté au cours des derniers six mois pour répandre le message de Vio.Me. à l’ensemble de la société, cela par la création de l’Open Initiative of Solidarity à Thessalonique, puis par la mise sur pied d’initiatives identiques dans beaucoup d’autres villes.


Le temps du contrôle ouvrier de Vio.Me. est venu!

Les travailleurs ne peuvent attendre plus longtemps que l’Etat en banqueroute réalise ses promesses creuses de soutien (même l’aide d’urgence de 1000 euros promise par le ministre du Travail – actuellement Yannis Vroutsis – n’a jamais été approuvée par le ministre des Finances – actuellement Yannis Stournaras). Il est temps que Vio.Me. reprenne son activité, non pas par ses anciens patrons ou même par de nouveaux, mais par les travailleurs eux-mêmes. Cela devrait aussi bien être le cas d’autres usines qui sont en train d’être fermées, qui se déclarent en faillite ou qui licencient des travailleurs. La lutte ne peut se limiter à Vio.Me. Pour qu’elle puisse être victorieuse, elle doit être généralisée et s’étendre à toutes les usines et à tous les commerces qui sont en train d’être fermés. C’est seulement par la constitution d’un réseau d’entreprises autogérées que Vio.Me. sera capable de prospérer et d’éclairer le chemin d’une organisation différente de la production et de l’économie, sans exploitation, sans inégalité et sans hiérarchie.
Alors que les usines ferment les unes après les autres, alors que le nombre de chômeurs et chômeuses en Grèce approche les 2 millions et que l’immense majorité de la population est condamnée à la pauvreté et à la misère par le gouvernement de coalition du PASOK, de la Nouvelle Démocratie et des Démocrates de gauche – lequel poursuit les politiques des gouvernements précédents – la revendication de fairefonctionner les usines sous contrôle ouvrier est la seule réponse sensée au désastre auquel nous faisons face chaque jour. C’est la seule réponse au chômage. Pour cette raison, la lutte de Vio.Me. est la lutte de tout le monde.
Nous sollicitons toutes les travailleuses et tous les travailleurs, les chômeuses et les chômeurs, ainsi que toutes celles et ceux qui sont touchés par la crise de faire front avec les travailleurs de Vio.Me. et de les soutenir dans leur volonté de mettre en pratique leur conviction que les travailleurs peuvent produire sans patrons! Nous appelons à la participation à une caravane de lutte et de solidarité à travers tout le pays, culminant par trois jours de lutte à Thessalonique. Nous les appelons à s’associer à ce combat et à organiser leurs propres luttes sur leurs lieux de travail, avec un fonctionnement de démocratie directe, sans bureaucrates. Nous les appelons enfin à participer à une grève politique générale afin de dégager ceux qui détruisent nos vies!
Tout cela contribuera à l’établissement d’un contrôle ouvrier sur les usines et sur l’ensemble de la production ainsi que d’organiser l’économie et la société que nous voulons, une société sans patrons!


C’est le temps de Vio.Me. Mettons-nous au travail! 
Pavons la voie à une autogestion générale des travailleuses et des travailleurs!
Pavons la voie d’une société sans patrons! 

(Traduction: www.alencontre.org)

Ceux et celles souhaitant soutenir cette initiative peuvent se rendre sur le site
http://www.viome.org/ où il est possible d’effectuer un versement via PayPal.